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La SNCF ou la chronique d'un alcoolisme annoncé
16 février 2012

Si la SNCF dit que tout va bien...

Aujourd'hui, dans le courrier Picard, journal local, un petit article sur nos conditions de transports, que je vous copie ici ci dessous. Je vous mets en rouge dans l'article, la phrase clé, celle qui arrange tout, et qui fait de nous, usagers, des affabulateurs paranoiaques!

 

Jeudi 16 Février 2012

OISE Les usagers de la SNCF craquent
Matins et soirs, les usagers sont collés les uns aux autres les places assises sont chères, ce qui provoque des frictions.

Matins et soirs, les usagers sont collés les uns aux autres les places assises sont chères, ce qui provoque des frictions.

Plusieurs débordements ont été constatés depuis le lancement du cadencement: bagarres, bousculades et incivilités entre clients et envers les agents démontrent leur ras-le-bol.

Vendredi matin, gare de Compiègne, un train est supprimé. Un événement qui fait parti de la routine des usagers de la SNCF. Ils tentent de monter dans le suivant, qui n'a pas la capacité suffisante.

C'en est trop, ils en viennent aux mains, d'abord entre eux, puis contre les cheminots en poste. Une telle scène s'est déjà produite à Chantilly, Noyon ou Orry-la-Ville les semaines précédentes.

«Les gens sont à bout. Il y a quelques jours, on m'a réservé une place dans le train, je suis arrivée en même temps qu'une autre personne. Quand elle a vu que ma place était réservée, elle a pété un plomb!», raconte Nora Muller-Conte.

Chaque matin, elle tente de prendre le train en gare d'Orry-la-Ville pour Paris. Les trains bondés, les retards et autres suppressions, elle connaît parfaitement. Excédée, Nora a créé un blog sur lequel les usagers peuvent venir s'exprimer.

Son nom: «la SNCF m'a tueR ». «Les gens râlent dans leur coin, deviennent agressifs les uns envers les autres. On se bat pour une place dans la bétaillère. Avec ce blog, nous pouvons mettre en place des stratégies pour que ça cesse, et avoir l'espoir d'être entendus.»

Certains ne veulent plus montrer leur billet

Pour la SNCF pourtant, il n'y aurait pas de problèmes particuliers: «Il y a des trains surchargés à Compiègne, vers 8heures, mais rien de plus», assure l'entreprise.

Face à ce déni, Lauriane Recouvrot, qui prend le train chaque jour à Chantilly pour Paris a décidé de raconter son «cauchemar quotidien» aux élus locaux et responsables de la SNCF.

Dans son témoignage, elle explique que «les cond itions de voyage sont éprouvantes: les voyageurs font régulièrement des malaises, une dame s'est tordu la cheville suite à une bousculade et était ensuite dans l'incapacité physique de monter à bord

Valérie Leroy, qui prend le train tous les jours de Noyon pour Paris a décidé de ne plus montrer son abonnement. «J'explique calmement aux contrôleurs pourquoi et ça se passe bien. Il faut dire que depuis le début du cadencement, j'ai été contrôlée six fois...»

Valérie a eu de la chance, car d'autres qui ont opté pour la même option se sont retrouvés confrontés à la police ferroviaire: «Il y a peu de temps, ma voisine a refusé de montrer son billet, en expliquant qu'elle voulait protester contre les retards de train. Le contrôleur lui a répondu "et bien prévenez votre entreprise que vous allez être très en retard car la police vous attendra sur le quai"», dénonce Nora Muller-Conte.

Une situation qui a le don d'agacer les usagers: «Un soir de février, en arrivant sur le quai central de Chantilly par le 18h49 au départ de Paris, il a pris l'idée saugrenue à la SNCF de mettre des contrôleurs doublés d'agents de sécurité en embuscade filtrante aux sorties des passages souterrains menant à la gare. Les passagers ont hurlé au scandale et ont chargé ce barrage. Cela a eu pour conséquence d'expulser les agents qui ont tenté, en vain de résister », explique l'un d'eux.

Ces conditions de transports et les dérives qu'elles impliquent, racontés sur les réseaux sociaux, les usagers du train ont tenté de les médiatiser, en faisant venir une équipe de TF1 dans le train de 8heures, hier matin.

Mais comme par hasard, « pour une fois le train est arrivé à l'heure, et il y avait du chauffage! Il ne manquait que les croissants!», grince Didier Nakache.

«Comme quoi... C'est possible! Elle est belle l'hypocrisie de la SNCF...», conclut un autre usager du train, ravi d'avoir pu arriver à l'heure à son travail, hier. Une fois n'est pas coutume...

CINDY LÉCRIVAIN

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