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La SNCF ou la chronique d'un alcoolisme annoncé
27 février 2012

Troupeau de connasse

Prendre le train en contre pointe… Kesako ! Il y a peu, quand je discutais avec Monsieur Vendredi 13, il m’expliquait qu’il prenait lui aussi le train tous les jours pour venir travailler, mais en contre pointe. J’ai donc supposé, qu’en langage SNCF, contre pointe signifiait « en dehors des heures de pointe ». Sauf que mon expression à moi, elle est plus longue, et elle fait tout de suite moins technique…

J’ai tout de même cherché contre pointe dans Google, et je suis tombée sur des photos qui me font plus penser à des instruments de torture qu’à des horaires de trains. Ça ressemblait à ça :

contre%20pointe%20tournante

Je me suis même demandé si ce n’était pas le truc utilisé pour vider les cerveaux de la SUGE, puis je me suis reprise, réalisant qu’ils arrivaient avec le cerveau déjà vide… Bref, ce n’est pas notre sujet du jour.

Donc, ce matin, lundi, la flemme m’habitant, j’ai trainé dans mon lit, et décidé de ne partir au bureau que vers 9h. Deux trains s’offraient à moi : 9h07 et 9h12. 9h00 passées, un lundi matin, on n’est plus en heure de pointe. Nous sommes donc en contrepointe. J’avais espéré qu’à cette heure-là, le gros du trafic étant passé, j’aurais un train à l’heure et que je serai assise…

Ah le bel optimisme que voilà ! 9h07 annoncé avec 10 minutes de retard, 9h12 annoncé à l’heure puis finalement en retard. Je prends donc le 9h07, un train corail…

Le train Corail donc, s’arrête et stationne en face de moi un wagon à compartiment. Le principe du compartiment, vous le connaissez, 6 places enfermées façon bocal, surchauffé et qui semble appartenir au premier qui s’y est assis. Je parcours donc le couloir qui longe les compartiments, et en trouve un qui dispose du précieux : une place libre ! J’ose donc faire coulisser la porte pour aller m’enquérir du siège central, occupé jusque-là par un manteau en fausse peau de bête mal imité… Mais qu’est ce qui m’a pris d’entrer dans ce wagon ? 5 paires d’yeux se sont levées vers moi, l’air « mais qu’est-ce que tu viens foutre CHEZ NOUS ? » Le troupeau de connasses entrait en action…

Connasse n°1 a mis 30 bonnes secondes pour pousser ses pieds, avant de comprendre que, si elle ne les poussait pas, j’allais marcher dessus très très vite ! Après deux « pardon », j’ai avancé avec mes talons… l’orteil a pris peur et s’est retiré !

Connasse n° 2 a mis au moins autant de temps pour virer la pelure de MON siège, avec soufflement genre « et je le mets où moi maintenant mon manteau ? » Dans ces cas-là, j’ai bien une réponse toute faite, mais je suis malgré tout polie et bien élevée (malgré ce que le titre de ce billet peut laisser penser), je n’ai donc pas délivré de réponse à cette tête d’anchois qui soupirait.

Connasse n°3 a mis un peu de temps aussi pour comprendre que quelqu’un était assise en face d’elle, et qu’il était de bon ton de décroiser ses jambes et de cesser d’essuyer ses pompes sur mon jean. Je pense que mon regard en a dit long.

Connasse n° 2 n’ayant pas compris à quoi servaient les espaces au-dessus de sa tête a mis son manteau en boule et son sac à main entre elle et moi. En fait non, elle n’a pas bougé d’un pouce, elle les a donc collés contre moi. C’est ce moment que j’ai choisi pour laisser mon chocolat chaud vaciller au-dessus de ses affaires (posées sur MON siège rappelons-le !) et quelques gouttes s’en sont échappées au gré d’une accélération du train.

C’est là que connasse n°4 a sorti son plan du salon de l’agriculture et qu’elles ont commencé à se l’échanger en passant devant mon nez, une fois, puis 2, puis 3. Mon regard assassin a mis fin au 4ème trajet.

Mais c’est ce même plan qui m’a permis que le troupeau de connasses de rendait au salon de l’agriculture, vêtues comme les Le Quesnoy dans la vie est un long fleuve tranquille, en mode gang des Cyrillus ! C’est aussi là que j’ai ricané, comprenant leur futur état après avoir piétiné au milieu des vaches, veaux et cochons avec leurs petits mocassins.

Bref, le troupeau de connasse, c’est comme les conducteurs du dimanche pour les gens qui roulent toute la semaine : ca exaspère ! Comme quoi la contrepointe finalement, ça n’est ni ponctuel, ni plus sympa qu’en horaire de pointe.

Demain, promis, je me lève à l’heure !

 

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Commentaires
E
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Je lis pas mal votre blog que j'aime beaucoup. Juste une petite précision : la contre-pointe n'est pas la période hors-pointe (que l'on appelle période creuse, tout bonnement), mais le sens contraire de la pointe. Sur Creil-Paris, la pointe, c'est entre 6h30 et 8h30 (en gros) et entre 17h et 19h30 (toujours grosso modo) dans le sens Paris-Creil. Et la contre-pointe, c'est sur les même horaires, mais dans l'autre sens (donc entre Paris et Creil entre 6h30 et 8h30, et entre Creil et Paris entre 17h et 19h30).<br /> <br /> Voilà pour la petite précision !<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne soirée,
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