J'aime pas la censure!
Pfiou, il s’en est passé des trucs depuis lundi. Et prise dans la tourmente quotidienne, je n’ai eu le temps de rien en matière de billet pour ce blog.
Sont à aborder :
1) Mon coup de gueule de ce matin ;
2) Le comité d’étoile de lundi soir ;
3) La condamnation ridicule de la SNCF pour la jeune femme lyonnaise qui avait assigné pour perte d’emploi ;
4) Les déclarations ahurissantes de Monsieur Pépy qui mettent toute la blogosphère des voyageurs du quotidien en émoi ;
5) La garantie voyage de la SNCF.
Vous l’aurez bien compris, il va me falloir quelques jours pour faire le tour des sujets. Suejt number one pour aujord'hui!
Commençons par ce matin. Toutefois, pour être claire, je dois vous préciser qui est qui. Lundi soir, au comité d’Etoile dont je vous parlerai plus tard, était notamment présent Monsieur Bouteleux, qui représentait le TER Picardie. Dans les diverses conversations, questions, échanges, l’accueil des usagers par la SUGE a évidemment été abordé. Et Monsieur Bouteleux nous a dit comprendre notre colère face à cette situation et remédier à ce point. Il a bien indiqué qu’il ne renoncerait pas à la lutte anti-fraude, mais qu’il reverrait la forme, avec accueil Sugien et tout le tralala… ça c’était vendredi soir, vers 20h.
36 heures plus tard… et une promesse non tenue, une ! A Creil ce matin, un joli comité d’accueil. Pour la petite histoire, j’ai pour habitude de publier des commentaires sur le blog SNCF de ma ligne, et Monsieur Le Calvez a la main plutôt légère sur la censure. Sauf que quand il n’est pas là, des modérateurs officient, et ce matin, il ont officié en me censurant, et j’aime pas qu’on me censure. Donc je vous publie ici mon commentaire :
« Bonjour Monsieur Le Calvez,
Il n'est que 8h30 et la moutarde me monte au nez! Malgré les promesses (oserais-je dire promesses d'ivrogne?) de monsieur Bouteleux, il n'aura fallu que 36h pour que nous soyons de nouveau accueillis selon une bonne vieille méthode, qui rappelle de bien sombres années de notre histoire. Ce matin le comité d'accueil à Creil dépassait l'entendement et des sympathiques toutous ont été remplacés par des sugeman en civil affublés d'un brassard sécurité. Les sugeman en tenue étaient bien là aussi, on ne change pas une équipe qui gagne!
En ce matin parfait donc, qui cumulait retard et trains courts ( je suis debout dans le 8h27 malgré ma grossesse. Personne n'ayant accepté de me laisser m'assoir malgré mes demandes... Et là par contre, pas l'ombre d'un contrôleur pour m'aider à faire valoir mes droits!), en ce matin parfait disais-je, j'ai vu des contrôleurs arrêter des passagers qui couraient pour sauter dans leur train sur le point de partir. Le temps pour eux de sortir leur billet, de slalomer au milieu de cette débauche de sugeman et contrôleurs (on dirait une campagne irano-nord-coréenne de dissuasion nucléaire), et le train fermait ses portes sous leur nez... Jolie histoire du mercredi matin n'est-il pas?
Si la SNCF ne peut pas tenir ses engagements sur opérations aussi basiques que des contrôles, je pense que nous avons de réelles raisons de nous inquiéter de la suite, vous savez les améliorations de 2014? »
Bon, j’étais fâchée, certes, mais je ne trouve pas mon message si violent.
Je vous joins quelques photos de ce matin, de pas très bonne qualité, mais je les ai prises du train. Je n’ai évidemment pas pris le risque de les prendre depuis le quai, au risque de laisser le train se remplir sans que je puisse monter dedans.
Il faut savoir que ma photo ne compte pas la moitié de la force en présence, un gros angle mort cache quasiment la dizaine de Sugien, et une bonne autre dizaine de contrôleurs…
La photo suivante est un Sugien au brassard… franchement, je suis vraiment loin de ma description ??? Je crois que de tous, c’est encore lui qui m’horripile le plus. Son attitude de bras croisés, genre « viens j’t’attends », son œil de veau (je peux pas vous le montrer, je l’ai en photo de face, mais j’ai pas le droit de la publier) et son air bovin m’inspire un mépris sans nom. Mais c’est carrément viscéral… Mettez lui un anneau dans le nez, une étiquette dans l’oreille et envoyez le brouter dans un champ, mais tenez-le éloigné de moi SVP !
Je n’ai pas eu le temps de demander au guignol qui m’a contrôlée ses cartes d’accréditation etc, j’ai un RDV au bureau, et je devais prendre mon train. Je lui ai tout de même présenté mon billet SNCFvamtuer, et il m’a limite fait la morale. J’étais scotchée. Un train riquiqui, les autres trains pas à l’heure, un accueil digne de la Gestapo, et il me fait la morale ce petit biiiiiip ? Je lui explique que je ne suis pas contente, et voilà que pris dans un élan de corporatisme sans faille, il m’explique que les gens de la SuGe sont des gens très diplomates (laisse-moi rire !) qu’ils sont là pour protéger les contrôleurs (alors là, c’est la cerise sur le gâteau, le pois chiche sur le couscous, mozzarella sur la pizza, pas de doute, nous sommes des délinquants fraudeurs et violents !!!)…
Quand je lui ai fait part de l’engagement de Monsieur Bouteleux sur les contrôles, il m’a tout juste répondu « je ne sais pas qui est ce Monsieur, je n’ai pas eu affaire à lui »… Il me semble qu’il est pourtant son patron, mais peut-être me trompe-je.
Pas de doute, avec un tel discours et une si faible considération des clients, la SNCF se promet un bel avenir. Monsieur le Contrôleur, devant les conditions de transport actuelles et les communications foireuses de vos patrons, un conseil : taisez vous, et faites preuve de décence et d’humilité, et faites profil bas. Ca ne réglera rien, mais ça sera un début.