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La SNCF ou la chronique d'un alcoolisme annoncé
4 novembre 2011

Un indien dans la ville

Un touriste à Paris, c’est un peu un indien dans la ville… Hormis quelques réfractaires qui persistent à ne se déplacer qu’en voiture, tous les parisiens sont amenés à prendre les transports en commun, et en connaissent donc les règles de fonctionnement (écrites nul part je vous rassure, c’est juste un fonctionnement par mimétisme, rien de plus). Evidemment, les touristes ne sont pas rompus aux subtilités de cette jungle, et sont donc facilement reconnaissables en quelques points :

1) Les escalators : à Paris, les gens sont pressés. Ce n’est d’ailleurs pas toujours vrai, mais pour ressembler à un vrai parisien, il faut avoir l’air pressé… Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça. Donc, comme le parisien est pressé, il diminue de moitié le temps nécessaire à grimper en marchant dans l’escalator.

Sauf que, comme moi, il y a les feignants qui eux, attendent sagement que l’escalator en question les amène à bon port… et les feignants comme moi, ils se rangent naturellement à droite pour laisser passer les VRAIS parisiens pressés qui veulent monter à pied. Résultat il n’est pas rare de voir, sur ces escalators, des tas de gens rangés en file indienne serrés à droite.  Il suffit que vous stagniez à gauche pour qu’un indigène arrive à grande foulée, et vous affuble, au mieux d’un « pardon » l’air grognon et renfrogné.

Le touriste, tu le reconnais, il est souvent en groupe, dispersé sur 2 ou 3 marches, et surtout il occupe TOUT l’espace de ladite marche ! Il a raison, pour la convivialité c’est mieux, mais ça énerve les parisiens, et moi, ça me fait rire, parce qu’en bonne feignasse, je ne monte pas ces satanées marches !

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(Vous noterez que même seuls, les parisiens serrent à droite)

2) Les strapontins du métro : si on excepte les mal élevés (nombreux, je vous l’accorde), les parisiens se lèvent spontanément quand ils voient que le métro est plein.

Le touriste se recroqueville sur son strapontin, effrayé par cette déferlante de gens, mais n’a pas le reflex de se lever. J’ai expérimenté ça avec des amis, venus visiter Paris le temps d’un WE. Quand le je me suis levée, ils se sont demandés ce que je faisais… médusée que je me lève au milieu de notre trajet. Il aura fallu une explication et le sourire narquois de nos compagnons de voyage pour qu’ils adoptent ce reflexe.

 

3) Les tourniquets de validation du titre de transport : ils sont tous équipés de lecteur de carte Navigo (version moderne de la carte Orange). Certains sont doublés d’un lecteur de ticket de métro, mais ils sont de moins en moins nombreux. Les parisiens dégainent leur pass Navigo de leur poche, les parisiennes frottent désespérément leur sac sur le lecteur pour que la magie agisse, et les touristes luttent.

Vécu il y a peu, virée à Paris avec une amie qui ne vient que très rarement à Paris. Je lui donne un ticket de métro, passe le tourniquet avec mon pass Navigo et attend mon amie… qui s’acharnait à tenter de faire lie son ticket de métro sur le lecteur Navigo plutôt que de le glisser dans la petite fente prévue à cet effet. Fou rire assurée… Rassure toi ma copine, depuis j’en ai vu plein des comme toi, et j’ai su à cet instant précis que c’était un touriste.

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Avec tous les sourires (voire les fous rires) que ces petites scènes du quotidien ont pu provoquer chez moi, je n’ai qu’une chose à dire, c’est merci ! Vous égayez souvent un moment de ma journée !

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